Plusieurs facteurs sont pris en
compte dans la décision de poursuivre ou non la radiothérapie :
- les souhaits de la personne malade;
- la dose de radiothérapie déjà appliquée à la région
cible;
- la force et l’énergie générales de la personne malade.
Les souhaits de la personne malade
Il faut avant tout tenir compte de
ce que souhaite le patient. S’il ne veut plus recevoir de traitement, les
autres facteurs ne sont plus pertinents.
La dose de radiothérapie déjà
appliquée
L’équipe soignante doit aussi tenir
compte de la quantité de radiothérapie déjà appliquée à la région cible. Une
trop forte dose de radiothérapie peut causer des dommages plus graves que le
problème traité. Chaque partie du corps ne peut accepter qu’une certaine dose
de radiothérapie dans le cours d’une vie. Le radio-oncologue surveille la dose
de radiothérapie appliquée et veille à ne pas dépasser la limite à vie. La
colonne vertébrale et le cerveau sont deux zones particulièrement sensibles
puisque la radiothérapie appliquée à ces régions porte atteinte aux fonctions
nerveuses.
La force et l’énergie générales
Même si la radiothérapie est
appliquée à une seule partie du corps, elle a des effets sur l’ensemble de
l’organisme. Elle cause généralement de la fatigue et demande beaucoup
d’énergie. Ces effets sont le plus souvent temporaires, mais un patient dont
les réserves d’énergie sont basses aura plus de difficulté à remonter la pente.
Il arrive que la radiothérapie ne cause pas de dommages locaux, puisque la dose
cumulative de radiation n’a pas atteint les limites à vie, mais qu’il faille
tout de même stopper les traitements parce que le patient est trop faible. Ce genre
d’évaluation est difficile, car il repose sur la force et l’autonomie globales
du patient, ainsi que sur la vitesse des changements.
Quand les gens apprennent qu’ils ne
recevront plus un traitement en particulier, ils craignent qu’il n’y ait plus
rien à faire, ce qui est absolument faux. On assiste simplement à un changement
d’orientation des soins. Le confort du patient devient à ce moment-là plus
important que la maladie, et les options sont encore nombreuses pour soulager
le patient et améliorer sa qualité de vie.